L’écrit devait disparaître, pronostiquait-on à la va-vite dans les années 80.
Surprise : avec le tsunami numérique et sa cohorte de mails, messageries instantanées, Word, et autres PPT, il est revenu en masse.
D’où les problèmes en cascade : rédigés toujours plus dans l’urgence sur des écrans souvent trop petits pour nos gros doigts gourds, sans le filet de sécurité d’assistantes définitivement remplacées par du high-tech.
Chaque clic nous expose à un lourd risque d’image.
Les cadres, en première ligne, se retrouvent à découvert sur le champ de bataille de l’écrit, sous le feu nourri du jugement – sévère mais souvent… injuste – de leurs clients et de leurs équipes.
Psychologiquement, système scolaire oblige, ils vivent leur faiblesse linguistique comme une honte à cacher. Objectivement, elle peut devenir un obstacle à leur management et à la relation avec leurs clients.
Sur un marché du travail tendu, l’orthographe est redevenue fortement segmentante.
Un contexte qui explique le grand retour de celle-ci dans les programmes de formation.