Bien qu’ils disent en connaître l’importance et qu’ils en mesurent les effets positifs les cadres ne suivent pas régulièrement de formations. Synthèse d’une étude publiée par l’APEC en mars 2014.
« Estimez-vous qu’une formation au moins une fois par an est nécessaire à votre activité professionnelle ? »
« Oui », selon les deux-tiers des 1400 cadres à qui l’APEC a posé la question. La réalité est bien différente, affirme l’observatoire de l’emploi des cadres : dans les faits, la moitié des cadres seulement ont réellement suivi une formation … au cours des deux dernières années ! Un sur cinq n’en n’auraient pas du tout suivi.
Ceux qui suivent des formations ne le regrettent pas.
Les cadres sont sûrs de leurs compétences, explique l’APEC. Seulement 40% des cadres interrogés utilisent leur Droit Individuel à la Formation (DIF). Et pourtant, quand ils passent à l’acte, les cadres ne le regrettent pas : 70% de ceux qui ont suivi une formation estiment qu’elle a eu un impact sur leur activité professionnelle, malgré quelques écueils (41% disent avoir vécu un jour une formation “ratée”). Le principal intérêt des missions concerne le contour des formations lui-même. L’impact en terme de promotion ou d’augmentation des salaires serait beaucoup plus rare.
La politique formation des entreprises en cause.
La faute à l’employeur, répondent les cadres dont plus de la moitié estiment être mal informés et se disent insatisfaits de la politique de formation de l’entreprise dans laquelle il travaillent, en particulier quand l’entreprise est de petite taille.
L’APEC décèle un problème de visibilité sur la politique de formation des entreprises : près d’un cadre sur quatre dit n’avoir aucune idée de la façon dont son entreprise gère la formation. A la décharge des employeurs, l’APEC souligne qu’un cadre sur cinq n’a aucune opinion sur le sujet…
La formation idéale dure plus de 20 jours.
“Y-a-t-il une formation dont vous rêvez ?” . Un tiers des cadres a répondu par la positive, estimant que le principal objectif de cette formation idéale serait d’améliorer ou d’élargir les compétences actuelles. Combien de temps y consacrer ? Plus de la moitié des répondant imaginent leur formation idéale d’une vingtaine de jours au moins.
L’observatoire pour l’emploi des cadres ne donne pas d’indication sur type de formation requise par les cadres, mais la durée de la formation “idéale” en dit long sur le besoin des cadres de se “poser” pour renforcer leur compétences et peut-être… de se renforcer soi-même.
L’intégralité de l’étude de l’APEC à lire ou télécharger :
Sujets connexes traités récemment par l’APEC :
– La formation continue des cadres vue par les professionnels du secteur
– Evolution de la rémunération des cadres
– Les salaires des cadres à l’embauche